a prayer for the wild at heart kept in cage .. *
Ce soir, c'est Vendredi. Le Vendredi, quand je sors du boulot, je suis tellement, à la fois ,fatiguée de la semaine et détendue de sa fin que j'ai l'impression de sortir d'une nuit blanche en boîte de nuit.
Ce soir c'est vendredi. Et comme souvent , c'est retrouvailles au bar avec les chouchoux.
Pas très longtemps.
Pas assez longtemps pour trop boire.
Assez longtemps pour éviter la pluie.
Comme d'habitude, nous avons bien parlé.
Comme d'habitude, un nombre incalculable de pistaches et cacahuètes a été ingéré par mon fragile estomac.
Et puis, elles ont parlé de ma Pume. Parce qu'elles la voient plus souvent que moi.
J'ai parlé de ma plume parce qu'elle me manque plus souvent qu'à elles.
Je leurs ai dit que jamais Plume ne saurait la souffrance que ça a été de la perdre.
Elles m'ont dit que jamais je ne saurais la souffrance de Plume quand elle n'a pas reussie.
Pas réussie à être assez courageuse pour me suivre. Pas réussie à quitter sa vie qu'elle ne vit pas vraiment.
C'est triste des souffrances qui se mentent l'une à l'autre.
C'est tellement triste.
Alors, je suis rentrée , à pieds, Tori Amos qui chante dans mes oreilles.
Alors, j'ai marché, marché, j'ai laissé mes pas se perdrent dans les rues. J'ai trainé un peu.
J'ai marché en me disant que décidément, j'attendais le jour où elle me dirait :
" Tu peux partir, tu peux y aller.
je ne t'aime plus, Je ne t'aime pas"
Et où je la croirais.
C'est à elle de me délivrer. Elle seule a la clé. Moi je n'attends que de pouvoir m'envoler. Pouvoir partir vers d'autres bras, et me plonger dans d'autres yeux.
* Tennessee Williams